18 mars 2008
Grand-Mère
Grand-mère
Je te revois, Grand-mère,
méchante, revêche avec les autres.
Ce n’était qu’apparence.
Les gens, dans ton dos, disaient qu’ils te voyaient
souvent, trop souvent, sur la tombe de ta fille.
J’entendais ricaner, affirmer :
elle n’a pas supporté,
elle l’a empoisonnée…
Sans le croire, sans te le dire, je le croyais aussi.
Les années ont passé.
J’ai trouvé une lettre que tu m’avais écrite
mais jamais envoyée.
Tu me racontais tout, Grand-mère,
la guerre, les jalousies, les rumeurs imbéciles,
et l’histoire de ta fille,
ma mère,
qui aimait cet Allemand qui en retour l’aimait.
Repose en paix, Grand-mère.
Maintenant, je le sais,
pourquoi je t’aimais tant…
Jean-Luc Werts
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